mercredi 27 août 2014

Katherine Gorges, ou le canoë revisité

L'ennui d'avoir un véhicule/maison très confortable, c'est que d'autres peuvent le trouver très accueillant également : on s'est rendu compte ce matin là qu'une colonie de fourmis avait envahi la voiture ; le moteur et nos caisses de nourriture en sont remplis ! On nettoie tout et on met du fourmicide avant de décoller pour les Katherine Gorges. On était parti sur un bivouac à pied un peu rude sur deux jours mais en arrivant, on a plutôt décidé, sur un coup de tête, de le faire en canoë. Petite entorse au budget, mais la fin du voyage approche et Margarita ne nous a pas fait de misères alors on peut piocher dans la caisse « réparations voiture ». Et on ne va pas le regretter !
Les canoës sont rudimentaires et le minuscule bidon pas franchement étanche alors on prend le minimum, qu'on emballe comme on peut. Au départ, ils nous préviennent bien que si on veut dormir dans la 6ème gorge, c'est sportif, car il faut porter le canoë, mais c'est un peu des stressés de la sécurité ici, alors on ne s'en fait pas trop... Et c'est parti pour pagayer quelques heures entre deux falaises rougeoyantes. Plus on avance et plus les gorges sont étroites et magnifiques !
Et voilà qu'on arrive au premier porté : soulever le canoë, OK, même si c'est lourd, mais il faut marcher au milieu des rochers, avec interdiction de le traîner, la ça devient compliqué... On met 30 minutes à parcourir 20 mètres et on se demande comment on va s'en sortir pour les prochains portés. On continue à pagayer et à s'émerveiller, l'eau est très claire et très profonde, il doit y avoir des poissons ENORMES là dedans !
Deuxième porté, on laisse tomber la méthode douce car il y a au moins 200 mètres de rochers énormes à traverser. Heureusement que Julien est très fort avec tous ses nouveaux muscles de la cueillette d'oranges, parce que moi, j'aurais abandonné !
Plus on avance, plus les moments de pagayages sont courts et les portés difficiles (dénivelés de 1m50), mais plus le paysage est magnifique et on est contents d'en baver !
Jusqu'à atteindre notre plage/crique/camping privé pour la nuit, c'est le top ! On est tous seuls dans cette gorge, dans un calme olympien (et on a des cookies!), on est bien récompensé de nos efforts !
Le retour est beaucoup plus facile, on a pris le coup et on commence même à apprécier le canoë à l'Australienne dans des cours d'eau asséchés. En tout cas, ça restera l'un de nos meilleurs souvenirs ici ! Voici les photos.
P.S Pour ceux qui ont suivi, la colonie de fourmis a été remplacé par une deuxième pendant ces deux jours, c'est qu'elle attire les foules notre Margarita !



Oui oui, c'est là qu'il faut passer !




Et il faut aussi passer par là...

Et voilà comment on y arrive ! Enfin surtout Julien...

Notre campement pour la nuit



Le porridge du matin



Ah oui, au fait, il faut faire attention à la plage qu'on choisit ici !

Kakadu, WAOUH !!!

Le peu que nous avions entendu à propos de ce parc national , outre son nom rigolo, concernait sa population de moustiques impressionnante. On est donc arrivé sur la défensive, armé de notre spray répulsif et finalement on s'est régalé ! Kakadu est classé au patrimoine mondial de l'humanité pour sa culture et sa biodiversité, et tout y est fait pour qu'on en apprécie tous les aspects. En l'espace de quatres jours, nous avons
exploré des galeries d'art rupestre datant de 20 000 ans,
observé des crocodiles sauvages à l'heure du déjeuner,
randonné dans des forêts de moussons peuplées de chauve-souris géantes, et autour de billabongs (étangs) recouverts d'oiseaux,
gouté, touché, senti, appris les usages de plantes du bush,
testé la peinture aborigène avec des artistes locaux, appréhendé l'immensité de la culture aborigène toujours vivante, la plus longue culture continue au monde, et la complexité des règles établissant les rapports sociaux au sein de leurs communautés,
couru dans notre tente 10 minutes exactement après le coucher du soleil pour échapper aux hordes de moustiques (qui piquaient quand même à travers les parois de la tente si on s'y appuyait!)
écouté une ranger nous raconter le combat des aborigènes contre les sociétès minières, assis sur un rocher vieux de milliards d'années, au coucher du soleil,
le tout dans un paysage magnifique, avec des rangers passionnés et passionnant, épanouis par leur collaboration avec les aborigènes, propriétaires traditionnels des lieux, et mines d'informations à propos de la faune et la flore locales.
Bref, un séjour à Kakadu, c'est l'harmonie parfaite entre découvertes culturelles et merveilles naturelles et un joli point de vue sur la richesse des échanges dans un parc co-géré par le gouvernement et les communautés aborigènes locales.

Long neck turtle
















Les moustiques nous attendent à la sortie de la tente le matin !!!!

Un nid de fourmis vertes, le ranger en a mangé devant nous, et apparemment ça a un gout de citron vert... mouais

Promenade guidée par un ranger, la plante qu'il nous montre regorge d'un liquide super sucré, délicieux !





mardi 19 août 2014

La surprenante Darwin

Alors que nous nous attendions à une grosse ville de proince un peu rustre, nous avons été agréablement surpris par Darwin qui s'est révélée très animée et pleine de charme. Festival de musique, concerts en plein air (on s'est retrouvé par hasard au concert des B2M (pop aborigène pour le déjeuné) et celui de Tina Arena pour le diner), marché de nuit au bord de la plage et superbe coucher de soleil à Mindil Beach, galeries d'art aborigène... on en a bien profité !

Les B2M un groupe aborigène kiwi







Barramundi grillé à gauche et steak de crocodile à droite, un délice !



Litchfield National Park

Quoi de mieux lorsqu'il fait 35°C et qu'on vient de parcourir 1800 kms en voiture que d'aller se prélasser dans des sources chaudes et de jolies cascades ? Après avoir passé quelques heures entre la rivière chaude et la rivière tiède des Douglas Hot springs, nous sommes partis pour un bivouac de 4 jours, le Tabletop track dans le Litchfield National Park.
Il faut l'avouer, on a failli abandonner : après 30 minutes de marche dans des herbes hautes comme moi et toutes sèches, sous un soleil de plomb, nous sommes tombés nez à nez avec un serpent jaune d'au moins un mètre de long ! Heureusement il a eu plus peur que nous, mais on n'était pas du tout sereins quand même ! Et parcourir 10 kms par jour avec 15 kilos sur le dos et en tapant des pieds pour faire peur aux serpents, c'est plutôt usant... Surtout qu'on s'est perdus sur 8kms le premier jour, après 20kms de marche, on était bien contents d'arriver au campement : petites cascades d'eau claire, palmiers, notre tente toute seule au milieu du bush, un vrai petit coin de paradis, qui nous a remotivés pour la suite :
Le 2eme jour, le trail nous a mené aux Wangi Falls, de superbes chutes d'eau tombant dans une piscine naturelle, au milieu d'une forêt tropicale , où nous avons passé la journée. Nous avons ensuite rejoint notre campement, pour un superbe coucher de soleil en haut d'un plateau dominant toute la région.
Le 3ème jour, nos épaules et jambes commencent à être endolories, mais nous continuons à suivre les marques bleues (parfois impossibles à trouver, un vrai jeu de piste !) qui nous conduisent au campement de Walker Creek, où nous avons carrément notre rockpool (piscine de roche) privée à côté de la tente ! On se fait même un petit feu de camp histoire de faire fuir un peu les mouches, plutôt nombreuses dans le coin.
Le 4ème jour, il est temps de boucler la boucle et de rentrer aux Florence Falls où nous finissons la journée avec une petite bière tiède autour d'un feu de camps en compagnie de nos voisins australien et américain.

Julien détendu... dans les Douglas Hot Springs

Et c'est parti pour le bivouac, un peu hautes les herbes quand même...

Notre campement !




Les Wangi Falls

Campement du deuxième soir


Un gros lézard qui fait peur

Notre piscine privée du 3ème soir




YES !!! On l'a fait !!!


Les Florence Falls

Des termitières magnétiques, alignées selon un axe nord sud pour échapper à la chaleur

Une termitière cathédrale, impressionnante !